Criminal Macabre : The Iron Spirit
Récits, Steve Niles
Criminal Macabre : The Iron Spirit Steve Niles pdf english
de Steve Niles
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A haunted veteran leads monster hunter Cal McDonald to a creepy subterranean military base where mad science experiments were conducted on US soldiers. Steve Niles (30 Days of Night) takes his occult detective into an exciting new format with Eisner winner Scott Morse of Pixar and TR!CKSTER fame! Published as an oversized board book hardcover at 9"x12" with rounded corners.Vous trouverez ci-dessous quelques critiques les plus utiles sur Criminal Macabre : The Iron Spirit. Vous pouvez considérer cela avant de décider d'acheter / lire ce livre.
Il s'agit d'une histoire complète en 1 seul tome, assez courte (28 pages). Elle est initialement parue en 2012, écrite par Steve Niles, dessinée et peinte par Scott Morse. Elle a initialement bénéficié d'un grand format et d'une couverture rigide, car Scott Morse est un artiste connu pour son travail pour PIXAR. Elle a été rééditée dans Criminal Macabre Omnibus Volume 3. Scott Morse est également l'auteur de la série de comics Magic Pickle. Il n'est pas besoin d'avoir lu d'autres histoires de Cal McDonald pour comprendre celle-ci, car un court texte en début de volume dit tout ce qu'il y a savoir.Cal McDonald est un détective privé de type dur à cuire, spécialisé dans l'étrange, c'est-à-dire qu'il enquête sur des cas impliquant des créatures surnaturelles. Il sait qu'elles existent, alors que la population pense qu'il s'agit de légendes. Il en a déjà occis un bon nombre malfaisantes, tout en entretenant de bonne relations avec d'autres, telles les goules. Il a développé une sorte d'amitié très basique avec Mo'Lock, un goule. Il habite Los Angeles et un incident récent a fait de lui un mort vivant. Il est donc passé de l'autre côté et il découvre encore les particularités de cette forme de vie (ou de non-vie). Il continue à picoler, mais un peu moins.Alors qu'il est en train de ruminer sur son lit sur le fait que son ressenti ne s'apparente pas à celui de Mo'Lock, un coup insistant est frappé à sa porte. Il va l'ouvrir, sans trop s'inquiéter, car son état de mort vivant n'est pas visible. Il découvre un vieux monsieur au maintien militaire qui souhaite l'engager. Il s'agit effectivement d'un capitaine retraité de l'armée de l'air, Richard Clayton. Il s'enquiert de savoir si Cal McDonald dispose d'un certificat prouvant ses compétences dans le domaine de l'occulte (ce qu'il n'a évidemment pas). Puis il tourne autour du pot, acceptant un verre de la part de Cal McDonald, sans dire la raison de sa venue. Il évoque sa carrière militaire, sa vocation de servir, les actions d'éclats dont il reste fier, celles dont il est moins fier. Il finit par proposer à Cal McDonald de l'emmener dans une base secrète pour lui montrer de quoi il s'agit.En fait cette très courte histoire a bénéficié d'une édition somptueuse parce que l'artiste a acquis sa réputation en travaillant pour des studios d'animation comme Disney, Universal, et Cartoon Network. Il a également réalisé plusieurs histoires complètes en comics, en plus de la série Magic Pikle. le lecteur découvre que ce récit se présente sous la forme de 28 pages comportant une ou deux illustrations avec des formes détourées de manière lâche au crayon, habillées à l'aquarelle, avec des cellules de texte (de 3 à 5 par page). Ces dernières sont comme des bandelettes de papier déchirées, apposées sur les illustrations, avec come un texte tapé à la machine à écrire. Dans la forme, il s'agit donc d'une nouvelle illustrée, ce qui évoque les livres pour enfants, avec une histoire en texte accompagnée par des illustrations. Il y a effectivement une demi-douzaine de pages dans lesquelles 2 cases s'enchaînent dans une même séquence, s'inscrivant dans le registre de l'art séquentiel.Steve Niles est un scénariste qui ne fait pas dans la dentelle. Si le lecteur a déjà lu les aventures précédentes de Cal McDonald, ou la série de 30 days of night, il sait que Niles va droit au but, dans des récits linéaires. Il en va de même ici avec ce récit : Cal McDonald est contacté par le capitaine Richard Clayton, ils boivent un coup, il écoute son histoire et il le suit pour affronter la manifestation surnaturelle et y mettre fin. Il y a un vague retour en arrière rapide quand le capitaine explique son histoire, et c'en est tout la complexité du récit. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la faible pagination, l'histoire ne se limite pas à un rapide synopsis. Les cellules de texte sont narrées à la première personne par Cal McDonald. L'auteur donne ainsi accès à ses pensées, au lecteur. Ce détective privé du surnaturel s'exprime de manière factuelle, avec une bonne dose de cynisme, sans être aigri pour autant.Le lecteur qui découvrirait Cal McDonald avec cette histoire aurait un peu de mal à s'en faire une idée claire. Il évoque des événements passés qui l'ont conduit à devenir une sorte de mort-vivant. Mais la narration ne donne pas de détail sur cet état, de même qu'elle ne revient pas sur les circonstances de cette transformation. En outre, le déroulement de l'intrigue n'apporte pas beaucoup de détail sur les capacités supplémentaires qu'apportent cet état, et si même Cal McDonald n'en disposait pas déjà du temps de son vivant. de la même manière, l'intervention rapide de Mo'Lock n'a pas beaucoup de sens pour un lecteur qui ne l'a pas déjà décroisé. Pour un lecteur qui l'a déjà croisé, son apparition relève fortement de l'artifice narratif pour construire une résolution satisfaisante. L'interaction entre Mo'Lock et Cal McDonald est trop brève pour apporter un éclairage sur la psychologie de ces personnages, à peine sur leur caractère.Steve Niles sait reproduire la tonalité propre aux récits hardboiled, avec un détective endurci à qui on ne la fait pas et qui porte un regard sans illusion sur la réalité, et les individus qu'il côtoie. Néanmoins, il n'atteint pas la justesse des maîtres du polar hardboiled. Pour commencer, même si son intrigue n'est pas squelettique, elle ne visite ni des éléments de société, ni de politique. Ensuite, le nombre de personnages est des plus réduits, pas tout à fait un tête-à-tête entre Cal McDonald et le capitaine, mais pas loin. Il ne s'agit donc pas non plus d'une étude psychologique, mais juste d'une intrigue menant vers la confrontation contre les spectres. Comme souvent dans ses récits, l'objectif de Steve Niles est simplement de livrer un récit divertissant, avec des monstres. de page en page, le lecteur remarque également que pour plus de la moitié, il peut se contenter de lire le texte, sans regarder les images, et qu'il ne perd rien en compréhension. L'auteur a adopté une écriture similaire à celle des romans, les images ne servant que d'illustrations sans raconter autre chose que ce qui est déjà présent dans le texte.Scott Morse a choisi de réaliser des illustrations en pleine page, ou alors 2 sur une même page, sans bordure de séparation. Il détoure les formes d'un trait de crayons assez léger et assez lâche, ne cherchant pas la précision descriptive, mais juste à donner l'impression générale de la forme. Par exemple, la veste du capitaine comporte bien des étoiles sur les épaulettes, mais dessinées grossièrement, sans exactitude géométrique, avec une vague déformation due à la perspective. de la manière, ses décorations sur la poitrine forment un vague rectangle irrégulier, avec quelques traits rapides pour montrer qu'il y a plusieurs rubans.Ce mode de dessins s'avère assez adapté pour donner une idée de ce qui se passe, et très adapté pour évoquer les présences ectoplasmiques, sans essayer de leur donner une apparence trop précise qui aurait été ridicule ou enfantine. Scott Morse complète ses dessins par une mise en couleurs à l'aquarelle, là encore avec des grands traits appliqués sur des fonds aux nuances ondulantes. le rendu évoque une ambiance, dans une lumière faible et changeante, correspondant bien à une réalité dans laquelle des créatures fantomatiques évoluent à l'insu du commun des mortels. Ces illustrations se marient plus ou moins bien avec le texte. Celle de la première page montre l'état de Cal McDonald affalé sur son lit, attendant que le temps passe. Elle ne rend pas compte de son état d'esprit (qui est donné par le texte de son monologue intérieur), mais elle montre une pièce toute simple et un individu à l'apparence normale. Elle donne à voir une interprétation du texte. Au contraire en page 10, l'image montre le capitaine et McDonald en train de descendre les marches d'un escalier, alors que le texte indique qu'ils descendent le long d'une échelle. le lecteur en déduit qu'il doit accepter les images comme l'interprétation par l'artiste, d'un texte qui se suffit à lui-même.En ayant ce principe en tête, le lecteur trouve l'exercice un peu vain. Finalement, Steve Niles a écrit une nouvelle dont le texte se suffit à lui-même, qu'il a ensuite confiée à un illustrateur pour une sorte de travail collaboratif superflu (puisque le texte n'a pas besoin d'images pour être compréhensible.). de son côté, Scott Morse aborde cette collaboration avec le bénéfice de la licence artistique, c'est-à-dire sans éprouver l'obligation d'illustrer le texte de manière littérale, mais avec la possibilité de l'interpréter. Or dans les faits, il s'en tient majoritairement à une mise en image littérale, à base de dessins peu précis. Il ne souhaite pas réduire la latitude d'interprétation du lecteur en lui imposant des images trop descriptives. Mais ce faisant, il n'apporte pas grand-chose au texte en termes visuels. Lorsque le lecteur se rend compte qu'il peut lire le texte sans regarder les images, il constate qu'il ne s'agit pas d'une bande dessinée, ni même d'un livre illustré tels qu'ils sont conçus pour les enfants. Les images s'avèrent inutiles par leur approche littérale. Elles n'apportent pas une interprétation du récit au travers d'une vision d'auteur. Elles n'apportent pas des informations supplémentaires, comme ça aurait pu être le cas si la narration avait été conçue de manière concomitante par le scénariste et le dessinateur. 2 étoiles pour une histoire de Cal McDonald assez convenue, et pour une bande dessinée qui n'en est pas une, qui est un livre illustré mal conçu. + Lire la suite
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